Les petits jeux de cartes rapides et malins sont une mode quasi-éternelle dans le monde ludique. Chaque année, il en arrive plusieurs sur les tables de jeu et parmi ceux-ci, à l’instar d’un Skyjo ou d’un Trio par exemple, certains réussissent à marquer durablement de leur empreinte l’univers ludique. Klink est-il de ceux-là ? C’est ce que nous avons cherché à découvrir…
Klink se compose principalement de 63 cartes affichant des valeurs allant de -5 à 20. L’objectif de chaque joueur sera de marquer le moins de points possible et le jeu se déroule de façon très simple (mais aussi très subtile).
Le premier joueur pioche ainsi deux cartes au centre de la table et en consulte une seule des deux. Ensuite, il peut choisir de conserver ces deux cartes ou de les passer à un autre joueur. S’il opte pour la seconde option, le nouveau joueur peut à son tour regarder une des deux cartes et lui-aussi choisir de les conserver ou de les passer à un troisième joueur. Dans tous les cas, si personne n’a choisi de conserver les cartes, le dernier joueur à les recevoir doit les garder.
Quand des cartes sont conservées, elles sont retournées face visible devant le joueur et constituent sa réserve de points. Vous l’avez compris, mieux vaut avoir des cartes négatives que des cartes affichant de hautes valeurs. Oui mais…
Oui mais vous vous en doutez, Klink cache quelques subtilités qui vont venir pimenter le jeu. Premièrement, il existe une règle de paires, ce qui veut dire que si vous avez deux cartes identiques devant vous, celles-ci s’annulent. Elles sont retournées et ne compteront pas dans vos points de la manche. Ensuite, la fin d’une manche est sifflée dès que l’un des joueurs cumule 10 cartes devant lui. Alors, celui qui a le plus de cartes posées peut soustraire dix points à son score tandis que celui qui en a le moins doit y ajouter dix points.
Et enfin, probablement notre règle préférée, vous devrez prêter attention aux « triades », (comprenez trois cartes qui se suivent). Si à un moment, vous avez trois cartes de valeurs consécutives devant vous, vous pouvez choisir et appliquer un des trois pouvoirs disponibles à ce moment de la partie. C’est évidemment là que toute la fourberie entre en jeu puisque vous pourrez prendre la carte d’un adversaire (et pourquoi pas un -5 justement ?), retourner face visible une de ses cartes face cachée, retourner vos propres cartes face cachée pour les distribuer aux autres joueurs, on en passe et des plus sournoises encore. Bref, c’est aussi le côté « gniark gniark » de Klink qui lui donne tout son sel.
En conclusion, Klink est un jeu qui mêle habilement draft, prise de risque et sales coups. Il s’explique très facilement et offre des parties courtes mais toujours tendues et dynamiques. Pour nous, c’est notre petit coup de cœur de l’été, le jeu que l’on ressort souvent et dont on ne se lasse jamais !
Klink, un jeu de Darell Cannon, illustré par Damian Syta, édité par Rebel Studio et distribué par Asmodée.
Nombre de joueurs : 3 à 5
Âge : dès 7 ans
Durée moyenne d’une partie : 20 minutes