Entre les jeux d’actions frénétiques, les Souls like douloureux, les fps bourrins et les courses nerveuses sur circuits, on a parfois envie de faire une petite pause dans le rythme effréné des jeux vidéos, et quoi de mieux que l’été pour trouver un jeu zen et relaxant, avec en plus un petit côté écolo ?
Preserve est de ceux la, un Puzzle Game avec des musiques calmes, sans timing à respecter, et avec des jolis paysages, et des animaux à intégrer dans leurs écosystèmes.
Au premier abord, on pourrait d’ailleurs trouver quelques similitudes avec le jeu Match Village testé ici il y a quelques mois de ça. Un « plateau » de jeu, avec des cases hexagonales, et une progression en posant des objets au fur et à mesure. Alors certes, le concept de base possède quelques similitudes, mais Preserve nous propose une complexité bien plus poussé dans son fonctionnement, nous allons voir cela en détail dans ce test.
Pour jouer à Preserve, vous devrez tout d’abord choisir dans quel type d’éco-systéme vous souhaiter vous lancer, sur les 3 disponibles en début de partie (un 4iéme sera à débloquer), sachant que chacun d’entre eux ont leur propre particularité, et le premier proposé lors du tutoriel, le biome Continental, sera le plus simple.
Le biome savane apporte une gestion différente de l’eau, avec des plantes et des animaux qui préféreront un sol plus ou moins humide, et le biome marin, jouera grandement sur la gestion de la profondeur, avec la possibilité de terraformer le sol pour permettre à la faune et la flore de vivre en symbiose, dans les conditions les plus adéquates.
Chaque partie de base de Preserve vous mettra dans les mains un ensemble de 9 hexagones, ainsi qu’un certain nombre de cartes à jouer. Vous devrez ainsi utiliser (et donc consommer) vos cartes pour modifier l’état de chaque hexagone, et ainsi créer des environnements propices aux animaux que vous posséderez dans vos cartes. Chaque carte possède des symboles vous indiquant le type ainsi que leurs lieux de prédilections pour les animaux. De base, vous devrez commencer à préparer le terrain, avec des cartes nuages de pluies, rivières ou lacs, ou terraformations. La phase suivante du jeu impliquera de décider quel type d’habitats vous allez mettre en place, sachant qu’il faudra un minimum de 3 cases adjacentes d’un même habitat pour accueillir un animal, 6 pour 2 et jusqu’à 12 pour 3. Certains de ces animaux n’accepteront de vivre dans un seul type d’habitat tandis que d’autres sont capables de vivre dans 2 voire 3 habitats différents. L’intérêt de la chose est donc d’attribuer des animaux pour gagner des points, sachant que 3 animaux identiques dans une même zone vous octroieront un bonus de points, ainsi que 3 animaux différents pour un bonus maximum.
Chaque carte utilisée augmentera votre compteur de points, et vous devra atteindre un certain niveau de points défini pour pouvoir terminer la partie, ou continuer à poser vos dernières cartes si le cœur vous en dit, pour essayer de battre votre high score. Au bout d’un certain nombre de points atteints vous bénéficierez de nouveaux blocs de 19 cases hexagonales, que vous pourrez adjoindre à ceux déjà en place, permettant d’étendre votre terrain de jeu. Il en va de même pour vos cartes, une fois une bonne partie de vos cartes utilisées, vous en recevrez de nouvelles pour continuer. A savoir qu’un type de carte particulier, les cartes de recyclages sont fournies, vous permettant d’annuler le type d’habitat ou de retirer l’animal attribué à une zone. Vous récupérez la carte d’origine, au détriment de la carte recyclage qui elle sera perdue. Cela permet d’annuler, ou de modifier la composition d’un habitat pour obtenir plus de points et terminer un niveau.
Dis comme ça, les règles sont assez simples, et on se dit que ça va aller fingers in the nose, mais Preserve nous réserve un poil de stratégie, avec une place limitée en début de partie, nous demandant de placer nos habitats avec parcimonie, mais aussi en tenant compte de l’environnement. Il faudra faire par exemple attention à vos placements d’habitats, en essayant d’accoler des habitats différents, sous risques de les fusionner et de passer à des habitats de plus de 12 cases sans aucun intérêt.Il faudra aussi faire attention aux types du terrain de base, vous ne pourrez évidement pas humidifier un sol rocailleux, ni y planter des plantes qui nécessite de la terre et des racines. Idem pour les algues ou planctons qui ne pourront pas être plantés dans un sol semi-immergé, mais plutôt dans les profondeurs marines. Pour la partie savane, certains sols seront arides et n’accepteront que certaines plantes/arbres. Il faudra tenir tout ça en compte pour arriver à poser des cartes et bénéficier au fur et à mesure de nouveaux blocs et de nouvelles cartes, et atteindre le score adéquat. L’ensemble fonctionne très bien et on se prends très vite au jeu pour faire progresser ses biomes.
Dans le mode de jeu classique, le jeu vous proposera plusieurs tailles de biomes, avec des objectifs de score à atteindre pour pouvoir avoir accès au biome moyen et grand. Comme leurs noms l’indiquent, cela permet d’avoir des aires de jeux de plus en plus grand, avec des scores à atteindre assez élevé pour les derniers. Mais Preserve possède également deux autres modes de jeux. Le premier nommé Puzzle, contient 10 niveaux à débloquer l’un après l’autre. L’objectif dans ce mode sera de remplir le plateau de jeu avec les seules cartes que l’on possède en main, et obtenir le score requis. Comme dans le mode classique, vous avez néanmoins quelques cartes recyclages fournies pour corriger une erreur ou deux. Mais la logique est présente dans chaque monde du mode Puzzle, et il sera rare de trouver deux façons différentes de résoudre celui ci. Assez simple une fois encore sur les premiers niveaux, la difficulté monte assez vite, il va falloir bien vous creuser la tête pour arriver au bout des 10 de chaque Biome différent.
Enfin, le dernier mode, est le mode créatif, vous proposant cette fois de créer votre propre terrain de jeu, sans restriction aucune. Plus de contrainte de biome, vous pouvez mélanger tout les univers et placez autant d’objets et de créatures que vous le souhaitez. Les seules choses que vous ne pourrez pas faire sont celles les plus logiques, placer par exemple un animal marin sur un bloc montagne, ou une girafe dans un fond marin. Mais le reste vous êtes en accès libre, juste le plaisir de créer un environnement avec des animaux qui vivent paisiblement. Un genre de terrarium/aquarium pour votre propre plaisir, sans aucun stress.
Techniquement parlant, le jeu possède des graphismes agréables, et ne demandent pas des ressources particulièrement élevées, même s’il faut quand même une carte graphique correcte pour afficher les plus grands biomes dans les résolutions les plus élevées avec les effets graphiques d’occlusion ambiante et d’illumination. Testé sur ma rog ally et un rig avec un Gpu Intel Arc intégré au CPU, le jeu s’en sort sans sourciller en résolution maximale. Les bruitages et musiques sont relativement discrètes, et vous emmène dans leurs biomes respectifs, on se croirait dans le Roi Lion lorsqu’on est dans le biome Savane par exemple.
Preserve est un puzzle game avec une touche de stratégie qui vous fait en plus un petit peu réfléchir sur la préservation des espèces et des environnements de notre planète, en essayant de fournir une harmonie parfaite entre tout ça, loin des humains. Parfaitement adapté pour des petites comme des longues sessions de jeux, le jeu vous emporte pendant quelques temps dans un petit monde autonome, où l’on peut voir les animaux vivrent paisiblement dans une parfaite utopie. Zen et intelligent, je recommande vivement le jeu pour ceux qui souhaitent faire une pause entre deux AAA consommateurs de temps et d’énergie. Encore dispo à petit prix pour l’accès anticipé, le jeu est déjà bien abouti, et ne nécessitera probablement que de très légères corrections à sa sortie.