Suite du jeu d’horreur coréen, White Day : A Labyrinth Named School, White Day 2 : The Flower That Tells Lies vient de sortir en complete edition. Regroupant les 3 épisodes sorties depuis 2023 ainsi que tout les DLC , le jeu vous propose de retourner au lycée de Yeondu le lendemain du jour fatidique traité dans le premier opus. Pour ceux qui ne connaissant pas la série de jeu (j’en faisais partie), le premier jeu était sorti en 2001 sur PC, et avait été remastérisé en 2015 sur PS4 & PC. En Asie, le White day, est un jour festif, un mois après la Saint Valentin, où l’on récolte ce qu’on a semé. Traditionnellement cela implique d’avoir une « réponse » aux éventuels cadeaux offerts à la St Valentin, mais dans le jeu, on parle bien de retour de manivelle suites aux événements passés.
Je vous l’ai dit, on parle d’une suite directe au premier jeu, ceux l’ayant fait ne seront donc pas étonné de retrouver pas mal de points similaire au premier. Sur le gameplay pour commencer, le jeu est en vue à la première personne, et vous invitera à visiter les salles de classes, d’activités et autres bâtiments du Lycée. La structure reste similaire au premier, avec un jeu basé sur les énigmes, qui vous demanderont de ramasser les objets et documents trouvés un peu partout dans les couloirs et salles du lycée, avec des portes ou des casiers fermés à clé qui devront être débloqués en résolvant les différents puzzles du jeu. Certains d’entre eux sont facultatifs, ou vont également être déterminant pour la fin d’un épisode. Pour vous donner un exemple, les énigmes peuvent débuter par un code pour un cadenas qui devra être retrouvé en observant divers documents et le contenu d’un tableau dans une classe, pour ensuite aller fouiller dans plusieurs salles de classes pour retrouver des livres éparpillés, puis les placer sur une étage, dans un ordre précis pour ouvrir un passage secret. D’autres énigmes nécessiteront de trouver des objets à réunir pour exorciser une salle, vous octroyant ensuite une clé pour ouvrir une autre porte. Les aller retours seront souvent nécessaires, surtout en étant pourchassé par les ennemis qui vous empêcheront de terminer de résoudre une énigme.
Jeu d’horreur oblige, qui plus est basé sur le folklore asiatique, vous retrouverez une ambiance digne des films Ring, Dark Water, The Grudge et autres films du genre, avec des fantômes aux longs cheveux noirs qui viendront vous faire des petites visites (et des gros sursauts) au détour d’un couloir, du fin fond d’un casier, ou depuis une fenêtre d’une salle de cours. Dans certains passages du jeu, vous devrez également jouer de prudence, car différents personnages seront possédés par des fantômes, et vous feront la chasse dès qu’ils vous apercevront ou vous entendront. Il faudra donc tenter de les semer, et vous cacher quelques instants pour les laisser poursuivre leur chemin, voire pour certains de les figer sur place en utilisant des appareils photos jetables cachés un peu partout dans le lycée. Cela vous laissera de précieuses secondes pour vous enfuir en toute sécurité.
En plus de ces ennemis de base, qui auront un pattern assez classique, vous devrez parfois affaire à quelques boss, dans des endroits confinés et restreints. Imaginez devoir jouer à un deux trois soleil en se cachant derrière des monstres, ou retrouver des membres ensanglantés pour reconstituer un mannequin, dans une pièce elle même rempli de mannequins qui s’animeront dès que vous en approcherez un peu trop. Bien flippant et stressants, ces moments tendus apportent un peu de challenge, et il faudra parfois vous y prendre à plusieurs reprises pour y arriver.
Niveau scénario, vous incarnerez 3 personnages différents au cours des 3 épisodes inclus dans le titre, mais apportant un point de vue différent sur la même histoire. Les lieus visités seront parfois les mêmes, mais avec des portes qui pourront être débloqués par certains personnages et pas d’autres, et un départ dans l’aventure à un endroit différent des autres dans le lycée. Proposant des dialogues à choix multiple au cours de l’aventure, il faudra parfois recommencer les épisodes plusieurs fois, pour ne pas voir arriver la fin d’un épisode un peu trop tôt à cause d’un mauvais choix. L’intérêt de faire les épisodes de manière séparé, permet d’avoir des infos qui peuvent être utile pour en refaire un autre avec le choix amenant une fin un peu plus heureuse, bien que souvent fatale pour vos personnages. Le titre propose apparemment plus de 14 fins différentes, je n’en ai fait que quelques unes, avec une durée de vie moyenne par épisode de 4-5 heures, apportant sur le premier run une 15aine de jeu tout à fait acceptable.
Au final, White day 2 propose un jeu avec des histoires enchevêtrées sur un drame survenu dans un lycée entrainant la mort de plusieurs enfants, sur un fond fantastique et horrifique. L’horreur est bien mis en place, avec le côté malaisant du folklore asiatique, et le gameplay reste assez souple pour ne pas se retrouver à se cacher en permanence des entités et humains possédés toutes les 30 secondes. J’avais un peu peur de me retrouver dans le classique jeu de cache en se planquant dans des casiers et autres placards, mais les développeurs ont fait les choses différemment, avec en plus la possibilité de pouvoir sauvegarder à quasiment n’importe quel moment, et de recharger sa partie, évitant même de devoir utiliser les précieux appareils photos pour figer les ennemis. Graphiquement parlant, le jeu reste plutôt correct, sans être dans les standards actuels, avec une bande son discrète, mais des bruitages bien placés qui vous feront probablement quelques sueurs froides, et un doublage en vo anglais ou coréenne (j’ai d’ailleurs une petite préférence pour la seconde), qui nous immerge bien dans les productions typiques asiatiques (on a l’impression d’être devant une série d’horreur coréenne de Netflix parfois).