Viscerafest est un jeu de type “Fast FPS”, digne héritier de la fameuse lignée des Doom, développé par Acid Man Games et Fire Plant Games.
Un sacré retour aux sources !
Après la sortie de Doom : The Dark Ages, c’est au tour de Viscerafest de nous proposer une expérience des plus jouissives, que ce soit en termes de gameplay ou d’ambiance. Pour les fans de la licence phare d’ID Software qui ont été déçus par le gameplay plus lourd et moins dynamique du dernier opus, alors Viscerafest est sûrement le jeu qu’il vous faut.
Le jeu reprend ainsi de nombreux éléments des premier Doom, sortis dans les années 90. A commencer par la direction artistique typique de ces jeux : du pixel art, des environnements de science fiction et, bien sûr, des ennemis prêts à se faire massacrer par nos soins. Pour accompagner tout cela, une bande originale sortie tout droit des enfers, entre métal et électro, qui nous accompagnera dans notre carnage.
On retrouve également le fameux ATH avec la tête de notre personnage qui change en fonction des situations.
Malgré son style rétro, Viscerafest utilise les technologies à sa disposition. On retrouve notamment les soixante images par seconde qui permettent une certaine fluidité, nécessaire dans ce genre de jeux. Cette fréquence d’image met aussi en valeur le dynamisme du gameplay. En effet, comme je le disais, contrairement à Doom : The Dark Ages, Viscerafest reprend la nervosité des opus précédents et base son gameplay dessus. A titre d’exemple, le jeu nous encourage à réaliser des “bunny up”, à savoir des sauts dans une direction, permettant généralement d’aller plus vite. Mais ces derniers ne servent pas qu’à accélérer nos mouvements : ils nous permettront également de réduire les dégâts subis lorsque l’on se fait attaquer. Le jeu nous encourage donc à utiliser les différentes mécaniques nerveuses du gameplay en leur donnant une utilité au-delà des simples déplacements.
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Bien évidemment, le principe même des Doom Like est au cœur du jeu, à savoir l’extermination de ses ennemis par tous les moyens possibles. On retrouve d’ailleurs tout un panel d’armes qui ont chacune leurs spécificités : du pistolet classique au fusil à pompe en passant par le lance grenades, vous trouverez mille et une façons de venir à bout de vos ennemis. Les munitions seront, cependant, beaucoup plus limitées que dans Doom, il faudra donc les utiliser avec parcimonie et alterner entre tir et attaque au corps à corps selon les monstres qui se présenteront. L’attaque au corps à corps sera, d’ailleurs, très importante et un élément central du gameplay : elle permettra, tout d’abord, de tuer les ennemis sans utiliser de munitions mais également de récupérer des points d’armure sur les ennemis, cette dernière permettant de subir 50% de dégâts en moins.
Pour en revenir aux ennemis, ces derniers auront chacun des spécificités et ne pourront être tués que d’une certaine manière. Par exemple, certains ne pourront être éliminés que par les tirs et d’autres, seulement au corps à corps. Cela nous oblige à réfléchir avant d’agir étant donné que les munitions sont limitées. Il faudra donc analyser les ennemis qui se trouvent devant nous pour savoir s’il est préférable d’utiliser nos armes ou nos poings.
Au niveau de la difficulté, j’ai personnellement joué en mode normale et le jeu m’a paru bien équilibré : les niveaux ne sont pas insurmontables mais les boss offrent tout de même un vrai défi. Cependant, si l’on en croit les différentes évaluations, les modes de difficultés au-dessus nécessitent un réel dépassement de soi si vous n’êtes pas habitués aux Fast-FPS.Viscerafest offre ainsi une expérience entre tradition des anciens Doom, via sa direction artistique, et dynamisme que l’on peut retrouver dans l’opus de 2016 ou encore Eternal, avec un vrai challenge pour les joueurs qui aiment se casser les dents sur des niveaux aussi violents que complexes.
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Une identité propre
Malgré son évidente ressemblance avec Doom, Viscerafest arrive, tout de même, à se détacher de son modèle en nous imposant sa propre atmosphère.
Tout d’abord, le scénario du jeu nous propose un contexte complètement différent de celui mis en place par le premier des FPS, tout en restant dans le thème de la science-fiction. Nous incarnons ainsi Caroline, une mercenaire, un peu psychopathe, qui n’est, d’ailleurs, pas sans rappeler Harley Quinn de l’univers DC.
Durant l’introduction, Caroline nous explique que son vœu le plus cher est de se marier avec son petit ami alien, Athens Fetter. Malheureusement, l’argent se fait rare et les bagues de mariages ne sont pas données. C’est pourquoi notre protagoniste va se lancer dans une chasse à l’alien afin de récolter les primes mises sur leurs têtes.
Avec cette introduction, le jeu nous fait directement comprendre que le sérieux ne sera pas de la partie. Là où un Doom, sans aborder de sujets profonds, reste quand même dans des thématiques liées aux enfers et aux démons en misant sur son côté épique, Viscerafest part à l’opposé en appuyant sur l’aspect humoristique. Et cela se ressent aussi dans le jeu de par les commentaires des aliens innocents qui n’ont rien demandé à personne ou encore les répliques de Caroline qui va envoyer de sacrés messages à ses ennemis ou bien chanter si elle s’ennuie parce que l’on attend trop longtemps sans bouger. Le fait que les répliques du personnage soient doublées apporte de la vie et montre une volonté des développeurs de donner une âme à leur titre.
Le jeu réussit également à innover via des éléments de gameplay originaux, bien pensés et qui apportent une profondeur non négligeable. Je pense notamment au hub qui possède des salles dédiées au bestiaire, dans lequel on peut voir les aliens que l’on a éliminé ainsi que des informations sur eux. Cela change d’un simple codex dans un menu que l’on peut retrouver dans la plupart des jeux d’action. Une bibliothèque est, de même, disponible afin de consulter des éléments de lore qui se débloquent au fil de l’aventure. Cette bibliothèque se nomme, d’ailleurs, “Lorebrary”.
On trouve aussi certaines mécaniques originales comme le fait de pouvoir récupérer des points de sauvegarde dans les niveaux et de les disposer où on le souhaite dans ces derniers afin de créer ses propres points de réapparition et ainsi réapparaître à l’endroit voulu en cas de mort. Ce sont, certes, des détails, mais tout cela mis bout à bout offre une réelle identité au jeu.
Si l’on devait trouver un point négatif au jeu, je dirais que si vous n’appréciez pas Doom, il ne vous fera pas aimer le genre. En effet, malgré ses propositions novatrices, Viscerafest se rapproche grandement de son inspiration. Il sera donc difficile d’appréhender le jeu si vous n’avez pas été convaincu par la licence d’ID Software.
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Conclusion : Un Doom Like entre tradition et innovation
Viscerafest nous propose donc une expérience novatrice de Fast FPS en reprenant les caractéristiques principales qui marchent très bien dans le genre tout en apportant sa touche d’originalité, principalement de par son scénario beaucoup tourné vers l’humour.
Le jeu offre un véritable défi pour les fans du genre sans pour autant être impossible grâce au large choix de difficultés proposées.
La direction artistique choisie rend un bel hommage aux premiers titres des années 90 notamment grâce à son style visuel et à sa bande originale significative.
Il ne faudra, cependant, pas s’attendre à une révolution du genre en termes de gameplay : bien que ce dernier soit très réussi, il n’apporte pas de grandes nouveautés par rapport aux titres précédents.
C’est donc, pour moi, une réussite. Le jeu nous amène sur un terrain connu et le fait très bien. Il ne fait pas de doute qu’il réussira à satisfaire les fans du genre.