Après un énorme succès en librairie et un pas moins énorme succès pour ses adaptations en jeux-vidéos, Metro plonge dans l’univers de la réalité virtuelle ou plutôt vous plonge dans son univers au travers de la réalité virtuelle. C’est stressant, c’est oppressant, c’est angoissant, c’est rat géant, bref, c’est un vrai régal !
La dernière apparition de la franchise Metro sur nos écrans remonte à cinq ans. C’était au travers de l’épisode Exodus (que le courageux Jonathan avait exploré ici). Et pourtant, l’hiver nucléaire est toujours bel et bien là et l’humanité (ou plutôt ce qu’il en reste) continue de trouver refuge dans les débris du métro moscovite. Casque PSVR2 vissé sur la tête et peur bien collée au ventre, nous avons parcouru pour vous les rames d’un métro qui ne serait pas loin de vous faire aimer le RER B…
On échange deux caddies de zombies contre une meute de rats géants…
Après nous avoir plongés et replongés dans l’enfer zombiesque de l’Arizona, voilà donc le studio Vertigo Games qui poinçonne nos billets pour l’enfer. Mais ce retour dans l’univers de Metro vaut-il le détour ? Eh bien oui et pour plusieurs raisons…
Premièrement, l’ambiance délicieusement glauque et oppressante de la franchise Metro se prête magnifiquement bien à la réalité virtuelle. Ici, l’immersion est parfaite. Il ne suffit que de quelques minutes de jeu pour que l’ambiance du titre ne vous attrape tout à fait. Très vite, nos oreilles sont aux aguets du moindre grattement suspect, on progresse à un rythme prudent, guettant le danger à chaque recoin de ruine et on espère avoir mentalement bien compté le nombre de balles qui garnissent encore notre chargeur…
Ce dernier point symbolise d’ailleurs assez bien la volonté assumée de rester dans la droite ligne de ce qui avait fait le succès des titres Metro à l’époque : un réalisme très poussé. Metro Awakening n’est d’ailleurs pas un simple FPS en VR comme il en existe d’autres. Ici, pas de mini-map pour vous guider, pas de jauge de vie et pas réellement d’inventaire de vos possessions. Si vous ne souhaitez pas vous retrouver devant un rat d’1m50 avec une arme qui fait clic-clic, il vous faudra compter vos balles et si vous ne désirez pas être plongé dans les ténèbres des souterrains, il vous faudra penser à recharger régulièrement votre petite lampe frontale. Eh oui, comme dans la vraie vie…
Des petits trous, toujours des petits trous (de balle)
Ensuite, Metro Awakening est un jeu qui rend hommage aux performances techniques du casque sur lequel il est proposé. Tant en ce qui concerne les décors que l’ambiance sonore ou, plus important, le suivi des gestes et leur réalisme, c’est un sans-faute. Le jeu est à la hauteur des attentes techniques qu’il avait suscitées (ouf !). Bien sûr, il n’est pas exempt de petits défauts (qui n’aurait pas souhaité un bestiaire un peu plus varié ?) mais il colle aussi parfaitement à l’univers de la franchise qu’il ne vous collera à la peau une fois que vous y aurez goûté.
Au niveau de l’histoire, elle soutient bien le jeu et on sent que les personnages (y compris les sidekicks) ont été travaillés. Les dialogues sont aussi crédibles que les rencontres improbables. Bref, tout ça participe une nouvelle fois au côté très immersif du jeu.
Conclusion
Metro Awakening VR est un jeu qui exploite parfaitement l’ensemble des potentialités de la réalité virtuelle. Dangereux, exigeant, angoissant, il n’est pas un simple jeu de fusillades où l’on explose tout à grands coups de Kaboom (allez voir les très bons Arizona Sunshine si c’est la came que vous recherchez). Non, celui-ci est plus subtil. Il installe son ambiance au fil des minutes et ce n’est véritablement que quand vous en sortez que vous prenez conscience de la réalité de ce que vous venez de vivre. Bref, un titre qui a toute sa place dans la longue et belle lignée des jeux de la franchise.