Saviez-vous que le tout premier GTA, celui vu de dessus, était à l’origine un jeu de gendarmes et de voleurs où l’on incarnait le gendarme ? Problème : c’était chiant. Alors Rockstar (encore appelé DMA Design à l’époque) a inversé les rôles et misé sur la transgression. Scandale. Jeu médiocre. Mais le début de la gloire pour l’une des licences (gyro)phares du jeu vidéo.
The Precinct, lui, tente de remettre le joueur dans l’uniforme, avec budget sans doute au niveau du premier GTA. L’idée ? Un jeu de police rétro, ambiance série US des années 80, avec hot-dogs à la pause, dialogues clichés et gros flingues. On y croit ?
Un GTA-like rétro à petit budget
![ss_e56c7b52d7cac2b6b72ff5d3e4ffd2e971b4d5c9.1920x1080 [Test Xbox Series] The Precinct – Le GTA homologué par Familles de France](https://i0.wp.com/www.conso-mag.com/wp-content/uploads/2025/05/ss_e56c7b52d7cac2b6b72ff5d3e4ffd2e971b4d5c9.1920x1080.jpg?resize=1920%2C1080&ssl=1)
The Precinct est à vue de nez dans la fourchette basse des AA. On le trouve en précommande physique à 26€ chez Leclerc, et ça cadre bien avec l’ambition : un petit open world old school, au gameplay arcade, mâtiné d’un brin de simulation. On est loin d’un GTA VI ou d’un Cyberpunk 2077.
On retrouve pas mal de similitudes avec les Police Quest de Sierra, mais en plus nerveux. Le cadre ? Averno, ville fictive rongée par le crime, en 1983. Vous êtes un bleu, fils d’une légende de la police tombée en service. Votre partenaire : un vétéran sur le retour, qui a laissé la motivation dans un donut depuis mai 68. Petite originalité : votre Kowalsky (parce qu’il y en a toujours un) est une femme. Bravo la diversité. Vous arrêterez d’ailleurs probablement autant de femmes que d’hommes dans la rue.
Côté narration, c’est téléphoné. Le doublage anglais est… fonctionnel. Globalement c’est plutôt correct, mais si vous pensiez que le rire de Tidus dans Final Fantasy X était un sommet de malaise, attendez votre premier pot de départ ici.
Une technique au frein à main
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Visuellement, c’est plutôt mignon en jeu. Les cinématiques ? De simples écrans fixes façon visual novel à 3€. Et la version preview qu’on a testée était blindée de bugs : voitures qui sombrent dans le bitume, crashs, PNJ qui se jettent sous vos roues, coéquipier qui cherche désespérément la portière… C’est frustrant, car l’univers a du charme
Un gameplay répétitif, mais pas dénué de fun
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Au rayon gameplay, The Precinct vous propose un mélange de patrouilles, de courses-poursuites, de contrôles routiers et de petites interventions à pied. Vous pouvez aussi prendre les commandes d’un hélico pour balayer les rues au projecteur. L’idée est bonne, mais le rythme pêche.
La conduite est agréable mais les véhicules ? Plombés. Même après plusieurs heures de jeu, on a l’impression de rouler en R5 diesel fatiguée. On débloque bien d’autres caisses, mais aucune n’offre de vraie montée en puissance. On peut tout de même réquisitionner celles des civils via des compétences à débloquer.
Ces compétences se déverrouillent grâce à des points d’XP : plus vous arrêtez de monde, plus vous montez en grade. L’arbre de progression vous offre plus de munitions, plus de vie, plus d’endurance, des véhicules plus solides… classique, mais efficace.
La mécanique d’arrestation : répétitive à l’excès
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Voilà le cœur du jeu… et son principal défaut. Chaque arrestation suit le même schéma : poursuite, sommation, interaction avec le suspect via le bouton Y, fouille, contrôle d’identité, test d’alcoolémie, choix des infractions… Et on recommence. Encore. Et encore. Et encore.
Les infractions ? Complètement illogiques. Un mec jette un chewing-gum par la fenêtre, vous mettez votre gyrophare en route. Il s’enfuit écrase trois piétons et vous fonce dessus ? Ce sera “refus d’obtempérer” et “abandon de déchêts”. Cocher « homicide involontaire » et « excès de vitesse » aboutira à une pénalité en XP, parce que les infractions n’ont pas été retenues par le jeu.
Le mode hélico : sympa mais anecdotique
L’hélico change un peu la donne : vous survolez la ville, localisez les suspects, éclairez les poursuites, appelez du renfort… sans mettre les pieds au sol. C’est plus limité que la boucle de base, mais aussi peu gratifiant en XP. Dommage, car c’est une des rares respirations dans le gameplay au sol trop cyclique.
Une ville qui tente d’exister
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Averno n’est pas gigantesque, mais bien agencée. Les ponts fermés qui s’ouvrent au fil de la progression rappellent les premiers GTA. L’ambiance fonctionne : néons crasseux, dialogues de ruelle, bruitages bien choisis, musique nostalgique. On se croirait devant une VHS mal rembobinée de Miami Vice.
Mais bon… les PNJ sont clonés jusqu’à l’os et la densité de délinquants atteint les 99% vers la fin, et ça ne semble pas une critique de l’efficacité du tout répressif.
Alors, verdict ? Faut-il jouer à The Precinct ?
The Precinct est un petit jeu cassé, répétitif… mais avec du charme. Il n’est pas exempt de défauts, mais si vous aimez les ambiances rétro, les uniformes et les jeux à objectifs simples et répétitifs pour décompresser, vous pourriez y trouver votre compte.
Pour 26 euros, c’est un ticket d’entrée raisonnable pour quelques soirées à jouer au shérif dans une ville à la dérive. En espérant un patch day one au niveau.
Les + :
- L’ambiance 80s bien sentie
- Le gameplay accessible et immédiat
- Le prix plancher
Les – :
- Trop de répétitivité
- Des bugs parfois lourds
- Une narration sans originalité et pas toujours cohérente